Un saut de l’autre côté de l’océan Pacifique et nous voici à San Francisco.
Nous sommes en 1906 et le célèbre chanteur d’opéra italien Caruso est en pleine tournée américaine.
Mais le grand ténor subit des pressions de la mafia qui lui demande de menus services en échange de sa tranquillité. Venue d’Italie dans ses bagages – et en toute illégalité – un tableau inestimable de Gustave Klimt : l’une des trois célèbres « Judith », mettant en scène l’héroïne de la tradition juive tenant entre ses mains la tête d’Holopherne, le général babylonien qu’elle vient de tuer.
Une jeune femme de ménage travaillant dans l’hôtel où loge Caruso va se trouver, bien malgré elle, mêlée au destin de cette toile à laquelle beaucoup de monde semble s’intéresser.
Mais un autre personnage d’une violence inouïe va venir subitement bouleverser les événements : le grand tremblement de terre de 1906…
Damien Marie et Fabrice Meddour, déjà complices chez Grand Angle pour le sombre et magistral Après l’Enfer, sont de retour avec ce flamboyant diptyque où la fiction se mêle ingénieusement à des personnages et des événements ayant réellement existé, tel que l’effroyable séisme du 18 avril 1906 qui fit près de 3000 victimes.
Une mise en scène et un sens du timing impeccables, des planches somptueuses faisant la part belle à la bi-chromie pour encore mieux révéler la beauté des rares passages en couleurs… Avec ce San Francisco 1906, Marie et Meddour font feu de tout bois et nous offrent un thriller particulièrement efficace, qui, entre mafia italienne, diaspora chinoise et bourgeoisie californienne, trace aussi un portrait singulier de la société américaine du début du XXe siècle.
Disponible en librairie le 28 février !