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Comme des papillons et le du « Showbiz »

24/07
Cet état d’esprit, qui consiste à être toujours là où l’on ne vous attend pas, Franck Mesnel et ses quatre compères du Racing Club de France le surnomment eux-mêmes le « Showbiz ».
 
Véritable phénomène médiatique, il donnera par la suite naissance au fameux « French flair », qui a surpris plus d’une fois les meilleures équipes du monde, et donné tant de plaisir aux amateurs de rugby.
 
 
À la fin des années 1980, Franck Mesnel, Eric Blanc, Philippe Guillard et Jean-Baptiste Lafond bousculent le rugby hexagonal.
 
Les quatre joueurs décalés du Racing Club de France, leur audace et leur irrévérence, tranchent nettement dans le microcosme de l’ovalie. D’autant plus que ceux qui se sont baptisés eux-mêmes le « Showbiz » ne font pas que multiplier les coups d’éclat, sur et en dehors du terrain. Ils proposent une nouvelle manière de jouer au rugby, plus spectaculaire, sans pour autant perdre en efficacité. Et cela fonctionne, puisque les Racingmen atteignent une première fois la finale du Championnat de France en 1987, durant laquelle ils jouent affublés d’un nœud papillon rose, sous les yeux amusés du président de la République, François Mitterrand.
 
Auparavant, ils avaient notamment affronté l’Aviron bayonnais coiffés d’un béret basque, ou encore le CA Brive vêtus d’un blazer noir. L’esprit « Showbiz » dans toute sa splendeur... Dans la foulée de cette finale, certains, comme Franck Mesnel, s’envolent pour la Nouvelle-Zélande, où ils disputent la première Coupe du Monde de rugby à XV. « J’ai eu la chance de passer de la troisième division à l’équipe de France en moins d’un an », explique l’ancien demi d’ouverture et cofondateur d’Eden Park.
 
« Toutes les années qui ont suivi 1987 m’ont servi à prendre conscience de tout ce qui s’était passé durant ces quelques mois de folie, entre novembre 1986 et juin 1987. J’ai aujourd’hui encore du mal à prendre conscience d’avoir réalisé un Grand Chelem juste après avoir joué les All Blacks, puis d’être devenu vice-champion de France avec le Racing, avant de partir en Nouvelle-Zélande jouer une finale de Coupe du Monde dans la foulée. C’était prodigieux à l’époque ! »
 
 En 1990, les quatre compères s’adjugent finalement le titre de champions de France, le premier du Racing Club de France depuis 1959, en battant le SU Agen au Parc des Princes. Entre-temps, chaperonnés par Eddie Barclay, ils auront eu le temps de pousser la chansonnette en prime time à la télévision (Quand tu marques un essai), mais surtout de fonder la marque de prêt-à-porter Eden Park. « C’est un cas d’école », raconte Franck Mesnel.
 
« L’idée d’Eden Park a émergé au lendemain de cette finale où nous avons porté un nœud papillon rose. Tout le monde s’en était emparé, notamment la presse. Tous parlaient du nœud papillon, ce qui nous a amenés à nous interroger sur le potentiel de ce logo. Il aurait pu être apposé sur une bouteille de champagne ou sur un flacon de parfum. Mais, après réflexion, nous avons choisi le produit iconique qu’est le maillot de rugby pour démarrer. Cela s’est fait comme des chevaux de course au galop. Je me suis laissé porter. Rien n’était prémédité ».
 
Ce logo perpétue aujourd’hui un état d’esprit et une certaine approche du rugby, qui a certainement vécu une parenthèse enchantée avant l’avènement du professionnalisme.
 
 
Comme des papillons évoque la trajectoire exceptionnelle des cinq membres du « Showbiz », le récit se place du point de vue de Franck Mesnel, et notamment de sa découverte du ballon ovale.
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